Lilac Wine

Le 16 janvier 2010, au soir de la 20^ème journée de Ligue 1, le GF 38 était dernier du championnat après s’être incliné à domicile contre Saint-Etienne. Le 21 décembre 2010, avant de se déplacer à Clermont-Ferrand pour le compte de la 19^ème journée de Ligue 2, Grenoble occupe la place de lanterne rouge au classement. Il serait alors de bon ton de dire que strictement rien n’a changé au cours de ces douze derniers mois qui viennent de s’écouler. Cependant, si l’on regarde attentivement cette année 2010, quelques évènements notables sont tout de même à signaler.

Commençons donc par les choses qui réjouissent un peu, ou du moins qui consolent. Si la saison 2009-2010 du GF 38 n’a été qu’un long chemin de croix, les joueurs ont eu deux principales flamboyances au cours du premier semestre de cette année. C’est ainsi que le 6 février dernier, les coéquipiers de Laurent Batlles atomisaient Auxerre (futur participant à la Ligue des Champions) cinq buts à zéro, avec notamment un doublé d’Akrour et de Matsui. Une sévère correction pour des Bourguignons qui restèrent par la suite invaincus pendant douze matches. Grenoble, de son côté, ne remporta que trois victoires après ce succès éclatant. Dont un fameux 4-0 à domicile contre le Paris Saint-Germain lors de la 35^ème journée, à la fin du mois d’avril. Comme quoi, même dans la plus catastrophique des situations, il reste des souvenirs heureux. Mais ils sont bien les seuls en cette sombre année 2010. Les trois quarts de l’effectif de Ligue 1 s’en sont allés vers d’autres cieux, à des prix défiant toute concurrence (Cesar au Chievo Verone, Ljuboja à l’OGC Nice) et Mecha Bazdarevic ne sera resté en Ligue 2 à la tête de l’équipe que cinq petites journées. Depuis, Yvon Pouliquen lui a succédé mais Grenoble est désespérément toujours bon dernier. Mais, si l’horizon du club se révélait complètement bouché il y a peu de temps encore, le ciel isérois s’est légèrement dégagé ce week-end. D’une part car la victoire à domicile contre Dijon a permis à l’équipe de revenir à trois points du premier non-relégable. D’autre part car il semblerait que l’avenir financier du club soit assuré, un repreneur s’étant engagé de façon certaine à remplacer Index comme principal actionnaire du GF 38. Il ne reste plus qu’à espérer que la cuvée 2011 soit sensiblement meilleure que la piquette de 2010. Vu l’arrière-goût de vinaigre qu’avait cette dernière, l’entreprise ne devrait pas être trop ardue.