Masami Ochiaï : « Aucune inquiétude »

Masami Ochiaï (président du groupe Index et depuis peu nouveau président du GF38) et Fulmiaci Yamato (directeur général du club) ont tenu une conférence de presse, cet après-midi au Stade des Alpes. Très confiants quant à la décision de la DNCG, ils ont également confirmé la présence de Mécha Bazdarevic à la tête d’une équipe 1 où place sera faite aux jeunes pour la saison prochaine. L’avenir de Pierre Wantiez à Grenoble paraît lui très compromis.

MM. Ochiaï et Yamato, est-ce que la situation avec la DNCG a été clarifiée ?
« Nous étions à Paris ce matin où nous avons rencontré M. Olivier, le président de la DNCG. Nous avons effectué hier le virement de fond qui était demandé par la commission, répondant ainsi à leurs attentes. Nous avons donc toutes les raisons d’être très confiants quant à la décision de la DNCG. Nous n’avons aucune inquiétude. Nous sommes désormais dans l’attente du courrier officiel qui devrait arriver très rapidement selon le calendrier de la DNCG. M. Olivier a apprécié nos efforts mais la décision de la commission est collégiale et il ne pouvait s’exprimer officiellement en son nom. Nous considérons que nous avons rempli les conditions et l’on souhaite désormais avancer sur d’autres dossiers pour la saison prochaine. »

Est-ce que l’on peut s’attendre à de nouveaux changements dans l’organisation du club pour la saison qui arrive ?
« Déjà, nous pouvons vous dire que Mécha Bazdarevic sera le coach pour la saison prochaine. C’est l’entraîneur qui correspond à nos besoins. Il est très compétent dans la formation, il fait venir des joueurs très intéressants. Il a le profil adéquat pour continuer à diriger l’équipe première. Pour le reste, nous annoncerons le nouvel organigramme en milieu de semaine prochaine. »

Quel va être le projet sportif du club ?
« Il est évident que lorsque l’on descend d’une division, il y a un travail de renouvellement de l’équipe à opérer. Nous avons commencé à travailler sur ce mercato. Nous allons spécialement faire confiance aux jeunes. Le centre de formation fonctionne bien, il y a beaucoup de bons jeunes joueurs. Ils auront leur chance, on va compter sur eux. Il s’agira ensuite de renforcer l’équipe pour que s’opère une synergie entre joueurs plus expérimentés et jeunes. Il y aura effectivement des baisses de salaire, ce qui est normal quand un club descend. Mais le contexte général est à la baisse du salaire moyen. Il faut considérer cela comme une chance pour faire confiance à nos jeunes qui eux verront leur salaire augmenter. »

Est-ce que cette confiance accordée aux jeunes implique que le club ne nourrira pas des ambitions très élevées ?
« Quand on évolue dans le sport professionnel, on veut gagner chaque match. Nous viserons donc le plus haut possible. A partir de là, nous aurons le budget nécessaire par rapport à ça. Il sera aux alentours des 12 millions d’euros mais en restant évolutif car lié à de nombreux facteurs. Il est même possible que nous nous renforcions lors du mercato hivernal si nous l’estimons nécessaire. D’ici là, le souhait est de recruter quelques joueurs expérimentés qui puissent donner des conseils aux plus jeunes. Ce qui est important, c’est vraiment la synergie du groupe, la synergie générationnelle. C’est ce que l’on souhaite mettre en place avec un groupe professionnel qui comptera 24 ou 25 joueurs. »

Est-ce que vous avez conscience du manque de compréhension, des supporters notamment, à l’égard de la politique menée par Index ?
« Nous avons évidemment conscience de n’être pas bien considéré. Nous en ressentons de la frustration. Nous avons du mal à comprendre comment on a pu en arriver là. Nous avons donné beaucoup de liberté au niveau local pour la gestion du club. C’est une erreur que nous assumons. Comme celle de n’avoir pas assez fait d’efforts de communication. Le premier responsable de la situation est l’actionnaire, c’est normal. Il faut rétablir la confiance avec le public. Mais celui ci doit aussi comprendre que nous faisons chaque années des efforts financiers. Nous donnons des moyens pour que le club avance. La situation financière globale est difficile donc nous devons garder les pieds sur terre dans notre politique de développement du club. Nous préférons avancer sûrement, quitte à ne pas aller très vite. C’est un challenge humain et Index ne s’arrêtera pas en chemin même si l’idée de jeter l’éponge est parfois passée dans nos esprits. Notre projet est un projet à moyen terme et nous souhaitons le mener à bout. Nous ne vendrons pas le club. »

Quel est ce projet, annoncé depuis deux ans et qu’on ne voit pas vraiment ?
« Pour nous, il est important de donner leur chance à des jeunes joueurs. Le centre de formation est important. Il a sorti beaucoup de bons joueurs. Il faut promouvoir le foot de la région. Cette force de la jeunesse, c’est essentiel pour nous. Cela pose la question des équipements sportifs pour aider à la développer et une partie de notre budget y sera consacrée. Il ne nous semble en revanche pas opportun de renforcer l’équipe dans une optique très courte. »

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