Top 14 – Karim Kouider « à nous de les faire douter »

Top 14 – Karim Kouider « à nous de les faire douter »

karim kouider vs stade montois

Arrivé cet été dans la capitale des Alpes, le pilier Karim Kouider a jusque là pris part à toutes les rencontres et inscrit son premier essai sous ses nouvelles couleurs samedi dernier, contre le Stade Montois. Il revient pour nous sur son parcours, le début de saison du FCG et ses objectifs pour cette année, à commencer par ce déplacement chez une équipe d’Agen qu’il connait bien pour y avoir évolué pendant une saison.

Karim, peux-tu déjà nous faire part en quelques mots de ton parcours ?
J’ai toujours joué pilier. J’ai commencé assez jeune dans mon village de Villeneuve-lès-Béziers avant de rejoindre l’AS Béziers où j’ai joué en Crabos, Reichel et un peu en Espoirs. J’ai ensuite rejoint Pau et son centre de formation. Je suis resté à la Section pendant 5 ans. En 2010, j’ai rejoint Agen en Top 14. La saison passée j’ai évolué avec Aix-en-Provence en Pro D2 et me voici cette année à Grenoble !

Comment s’est déroulée ton arrivée dans la capitale des Alpes ?
L’an passé j’avais suivi l’équipe de près comme nous nous côtoyions en Pro D2. Le FCG me suivait également, j’étais sur une short list de Fabrice Landreau et finalement j’ai fini par signer. Jusqu’à présent je suis plutôt comblé, l’intégration s’est super bien déroulée et il y a tout ici pour que je puisse encore progresser.

Quel regard portes-tu sur l’excellent début de championnat de l’équipe ?
Collectivement on a montré de très belles choses. Mais il faut faire attention : le classement n’est qu’anecdotique. Le championnat est encore très long et ce n’est pas de la langue de bois de dire que toutes les équipes ne jouent pas le même. C’est une réalité depuis plusieurs saisons. L’objectif reste le maintien. Tous les points que l’on a pris ne sont plus à prendre mais il ne faut surtout pas s’enflammer.

Tu parles d’un championnat à 2 vitesses. Est-ce que ton ressenti de pilier te l’a confirmé, notamment face à Castres contre qui le FCG a semblé très en difficulté devant…
On a eu effectivement du mal à Castres mais on avait quelques circonstances atténuantes. Il y a malgré tout pas mal de nouveaux dans le pack donc il faut un peu de temps pour trouver une meilleure cohésion, de meilleurs automatismes sur les mêlées. Et puis les nouvelles règles sont dures à assimilées mais ça c’est valable pour toutes les équipes comme on peut le voir chaque week-end. On est passé à travers à Castres mais on a rectifié un peu le tir depuis et j’ai la sensation qu’on y va crescendo : on a progressé contre Paris et encore progressé face au Stade Montois. On fait vraiment un gros travail à ce niveau là lors des entraînements et on profite à fond de l’expérience de Sylvain (Bégon) et Fabrice (Landreau) qui sont d’anciens talonneurs. J’estime qu’on est toujours en rodage car on peut faire encore mieux mais on est sur la bonne voie. L’écart de niveau sur le match de Castres n’est donc pas forcément révélateur.

Agen, que vous allez retrouver samedi, connaît une dynamique opposée à la votre depuis le début du championnat. Est-ce que c’est le bon moment pour les prendre et enfoncer le clou ?
A nous de les faire douter, oui. C’est un match face à un concurrent direct. Ce n’est pas faire injure à Agen que de dire ça mais je pense qu’ils font partie du même championnat que nous donc cette confrontation directe est importante. Je les connais bien. Ils vont avoir le couteau entre les dents, ils n’ont absolument plus le droit à l’erreur vu leur début de saison. Surtout qu’ils ont changé de staff cet été et que leur inter-saison a été mouvementée. Ils risquent de traîner comme un boulet cette entame s’ils ne prennent pas de points contre nous. Il va falloir se montrer très solidaire dans un premier temps, résister à la pression qu’ils ne manqueront pas de nous mettre. Si on tient bon, on peut les faire douter.

Qu’est ce qu’on peut te souhaiter à titres individuel et collectif ?
Collectivement poursuivre sur notre lancée. Notre victoire à Bordeaux nous a mis en confiance et on progresse à chaque sortie. Individuellement, je suis un compétiteur donc j’ai envie de jouer, de progresser. Mais je ne suis pas du genre à me fixer d’objectifs précis, c’est encore le meilleur moyen de déjouer. J’essaye de prendre match après match. On est beaucoup en première ligne, la concurrence tourne à plein donc je prends ça comme une opportunité et un privilège de pouvoir jouer et en conséquence j’essaye de tout donner et d’en profiter au maximum à chaque fois.

La fiche statistique de Karim Kouider

Crédit photo : Jacques Robert / fcgrugby.com

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