Top 14 – Thibault Duvallet : « Augmenter notre niveau d’exigence »

Top 14 – Thibault Duvallet : « Augmenter notre niveau d’exigence »

thibaults duvallet

Si le Stade Montois affiche toujours un score vierge au classement de Top 14, l’ouvreur Thibaut Duvallet, lui, a de quoi inquiéter ses adversaires. Sixième meilleur réalisateur du championnat (juste derrière Valentin Courrent), celui que la presse montoise appelle « Monsieur 100% » croit en la cohésion de son équipe pour décrocher leurs premiers points au classement, et pourquoi pas samedi lors de leur déplacement à Lesdiguières.

Vous avez cotoyé le FCG ces dernières saisons en Pro D2, vous n’allez donc pas trop être dépaysés avec ce déplacement à Lesdiguières…

Oui, c’est une équipe qu’on a rencontrée depuis plusieurs années maintenant, dans le championnat de Pro D2, donc on ne part pas dans l’inconnu. Après, est-ce que c’est une force ?  Oui et non car leur jeu évolue chaque année, et de nombreux joueurs ont changé. Mais dans les grandes lignes on sait à quoi s’attendre, ça reste toujours des matchs compliqués, car Grenoble a un pack solide et puissant ainsi que des arrières rapides et ils manient très bien le ballon. Ce qui peut nous poser problème samedi, c’est la capacité de leurs trois quarts à occuper toute la largeur du terrain, et leurs longues courses. C’est pour cela que la défense va être importante pour nous, afin de les empêcher de se mettre en place.

Quel est le point fort de votre équipe, qui pourrait mettre le FCG en difficulté samedi ?

Honnêtement, je ne sais pas trop. Le plus important, c’est de continuer dans le même état d’esprit que celui avec lequel on a commencé la saison. Petit à petit on met notre jeu en place, et tout en continuant comme pour nos trois premiers matchs, on doit réussir à monter d’un cran notre degré d’exigence envers nous-mêmes.

Votre début de saison a été à la fois compliqué (trois matchs, trois défaites, contre les « gros » du championnat), et à la fois remarqué, lorsque vous avez tenu tête au Stade Toulousain (3e journée). Vous pensez arriver à trouver vos marques dans le championnat ?

C’est vrai que notre calendrier était à double tranchant ; en prenant les gros dès le début, on pouvait soit lâcher prise, auquel cas la saison aurait été très longue et compliquée, soit garder notre état d’esprit et continuer à se battre. Mais maintenant que c’est passé, je pense que ça va nous apporter du plus sur la saison, on a pris les trois gros, et on n’a plus qu’à continuer ce qu’on a commencé en espérant que le travail paie. De là à dire que la saison ne commence que samedi… Je pense qu’en réalité elle a déjà commencé la semaine dernière avec la réception de Toulon. Il faut que l’on rattrape le coup sur la suite, et que l’on prenne le plus de points possibles assez rapidement pour ne pas être distancés au classement.

Quelles vont-être vos principales difficultés cette saison ?

Cette saison va être difficile, c’est certain. La différence par rapport à la Pro D2, c’est l’intensité de jeu qui est toujours plus élevée. Il n’y a aucun match facile pour nous. Tout ce que l’on peut espérer maintenant, c’est de ne pas avoir trop de blessés, comme c’est le cas actuellement, car cela rend les choses beaucoup plus compliquées. Il faut espérer que tout le monde puisse jouer et enfin être au complet.

Pour l’instant, vous êtes surtout champions de France des cartons jaunes… Ca vous handicape d’être autant pénalisés ?

Bien sûr, on est souvent pénalisés, et ça nous a coûté très cher à Biarritz, ainsi qu’à Toulouse. Contre Toulon, on n’a pas pris de carton, c’est très bien, il faut continuer dans cette lancée. On doit augmenter le niveau d’exigence concernant la discipline, car une pénalité, un carton, ça met toute l’équipe en difficulté. Je ne sais pas si le match sera tendu face à Grenoble, ils sont dans le même cas que nous… Peut-être que ce sera celui qui fera le moins de faute qui gagnera ce match. Mais plutôt que de trop regarder les équipes adverses, on ferait mieux de regarder notre jeu a nous, et de se concentrer sur nos objectifs.

Vous avez très peu recruté à l’intersaison… Au final est-ce plus une force ou une faiblesse cette stabilité de votre effectif ?

Je pense que c’est vraiment une force. Conserver une grande partie de l’effectif, c’est aussi conserver des bases de travail, et garder les automatismes, plutôt que de tout recommencer à zéro avec de nouvelles recrues. Il y a moins de joueurs qui arrivent et ne connaissent pas les schémas, on garde donc une certaine stabilité. Et bien sûr cela favorise la cohésion de l’équipe sur le terrain, mais aussi en dehors, puisqu’on se connaît tous très bien.

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